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18/03/2020 | Être locataire

Quelques conseils clés pour réussir sa colocation

Quelques conseils clés pour réussir sa colocation

Plus qu’une mode, vivre en colocation est souvent une nécessité dans les villes où les prix des loyers flambent. Êtes-vous prêt à vous lancer dans l’aventure de la vie en communauté ? Voici quelques réflexions qui vous permettront de vivre en bonne entente avec des amis, afin qu’ils le restent, ou avec des inconnus, afin qu’ils le deviennent !

Les principaux avantages de la colocation

– Le partage des frais, évidemment : loyer, électricité, eau, Internet ainsi que celui des charges et autres taxes mentionnées dans le contrat de bail. Les dépenses entraînées par les petits soucis de plomberie ou d’électricité, s’ils ne sont pas pris en charge par le propriétaire, peuvent aussi être partagés et les achats effectués en commun réduiront les dépenses mensuelles.

– Disposer d’un logement plus grand où chaque colocataire aura sa chambre et partagera les parties communes, pouvoir profiter des services d’un logement collectif ou d’un jardin, s’il s’agit d’une maison.

– Vivre avec d’autres qui deviendront peut-être des amis surtout si l’on craint la solitude ou si l’on arrive dans une ville inconnue. Mais attention, âmes solitaires ou individualistes, s’engager dans une vie en colocation mérite réflexion.

Quelques réflexions à avoir avant de s’engager

La colocation n’est pas réservée aux étudiants, qu’ils soient ‘’fauchés’’ ou non. Elle concerne aussi les salariés, les familles monoparentales, même les seniors s’y mettent. Avant de vous lancer, réfléchissez à vos façons de vivre car au-delà de l’avantage financier, il y a les contraintes de la vie en communauté, surtout dans le cas d’un grand logement partagé par 3 ou 4 colocataires et parfois plus. Les mots de base du colocataire averti sont : tolérance, respect, compromis, communication et partage.

Rencontrer ses futurs colocataires et discuter est indispensable afin d’établir préalablement à la vie commune des règles acceptées et connues de tous. Echanger en amont, c’est se prémunir de futurs désagréments et minimiser les potentielles sources de conflit, comme celles relatives au partage des tâches ménagères et à l’entretien du logement. Cela permet aussi de s’assurer des compatibilités de mode de vie.

Par exemple, si vous ne fumez pas, il sera difficile de cohabiter avec un fumeur et réciproquement. Si vous n’aimez pas les animaux dans un appartement, supporterez-vous le chat, le chien ou le hamster de votre colocataire ?  Si vous aimez le silence et si votre colocataire fait la fête tous les soirs, la tension risque de monter rapidement.

Pensez à bien réfléchir à l’emplacement du logement. L’ambiance de la colocation peut être sympathique mais si vous êtes loin des transports en commun, cela peut aussi vous poser quelques problèmes.

Le contrat de bail en colocation

En général, le contrat de bail est unique pour tous les colocataires. Chacun d’eux figure nommément dans le contrat et doit le signer. Ce contrat établit la solidarité des colocataires envers le bailleur. Autrement dit, si pour raison quelconque le loyer n’était pas payé, le bailleur peut exiger le paiement auprès d’un seul colocataire. Dans le cas où l’un des colocataires souhaite quitter le logement, il a toutefois la possibilité de demander au bailleur d’être libéré individuellement.  En cas de résiliation du contrat tous les locataires doivent signer.

L’autre possibilité, peut-être plus intéressante et plus simple pour le colocataire, est l’établissement de plusieurs contrats, un pour chaque personne. Vous signez alors un bail pour une chambre et vous avez la jouissance des parties communes. Dans ce cas, vous payez votre propre loyer au bailleur. En cas de non-paiement du loyer par un des colocataires, vous n’êtes pas concerné. En cas de conflit, ou pour toute autre raison, vous pouvez quitter le logement sans avoir à rendre de compte aux autres.

Pour créer et entretenir de bonnes relations

– Prévoyez un planning des tâches ménagères : que faut-il faire, qui le fait et quand ? Pensez à alterner afin que ce ne soient pas toujours le ou les mêmes qui assument les travaux les plus désagréables.

– Gardez propres les lieux de vie commun et vos affaires dans votre chambre.

– Quand les chambres ne sont pas identiques – pas de la même surface, avec plus ou moins de lumière ou de rangement – essayez de trouver un arrangement équitable avec la personne qui l’occupera.

– Il est préférable que chacun équipe sa propre chambre. Evitez l’achat de meubles en commun, sauf exception.

– Décidez de qui s’occupe de payer les factures et ceci même si vous en partagez le montant. Comment faire si l’un de vous s’absente longtemps ? Devra-t-il payer l’électricité, l’Internet, l’eau ?

– Envisagez d’avoir un pot commun pour les soirées, les fêtes, les courses partagées.

– Si l’un des colocataires ne paye pas son loyer ou le paye en retard et selon le type de bail que vous avez, évoquez à l’avance la question de la décision à prendre.

– Respectez l’intimité de chacun ainsi que ses obligations (études, sommeil ; etc.). Il sera difficile de cohabiter avec quelqu’un qui organise de nombreuses soirées si vous devez étudier ou vous lever tôt.

– Organisez le stockage des provisions dans le réfrigérateur et les placards. Prévoyez la façon de prendre les repas : en commun régulièrement ou chacun cuisinera-t-il pour lui-même ? Décidez des achats partagés et évidemment n’utilisez pas en douce les provisions de votre colocataire sans son accord.

– En cas de conflit, ne laissez pas les choses s’envenimer. Quelque chose vous dérange vraiment ? Parlez-en. La communication est la clé d’une cohabitation réussie.

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